M. Festy et M. Vitiello (éd.), Anonyme de Valois II. L'Italie sous Odoacre et Théodoric

Mercredi, 10 Juin 2020 08:13 Marc Cholvy
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Michel Festy et Massimiliano Vitiello (éd.), Anonyme de Valois II. L'Italie sous Odoacre et Théodoric, Paris, 2020.

Éditeur : Les Belles Lettres
Collection : Collection des Universités de France, série latine
LXXII + 200 pages
ISBN : 9782251014869
40 €

L'Anonyme de Valois consiste en la réunion de deux séries d'extraits d'œuvres historiques. La première série contient une biographie de Constantin (Origo Constantini imperatoris). La seconde (Anonyme de Valois II), objet de la présente édition, traite de l'histoire de l'Italie durant la période 474-526. Pour plus de clarté, les éditeurs ont ajouté un sous-titre : L'Italie sous Odoacre et Théodoric.
Après le récit de la fin de l'Empire d'Occident, du règne d'Odoacre et de la guerre ayant opposé ce dernier à Théodoric, l'Anonyme de Valois II consacre l'essentiel de ses développements au règne du roi goth. À une longue période de paix et de prospérité (493-523) il oppose les trois dernières années tragiques du règne (523-526). Parmi les sources disponibles sur cette période de l'histoire de l'Italie, l'Anonyme est la plus complète. Il contient par exemple les informations les plus précises sur la déposition de Romulus Augustule, la visite de Théodoric à Rome en 500, le procès et la mort de Boèce. Le texte est entrecoupé par le récit d'événements survenus dans l'Empire d'Orient. Il est composé à partir de sources latines, mais aussi grecques, du 6e siècle, qui sont en grande partie perdues. Il est écrit dans une langue éloignée du latin classique, et est souvent d'interprétation difficile.

Dans l'introduction, la question des sources est très largement traitée. Les éditeurs estiment que l'Anonyme est une collection d'extraits d'une œuvre unique utilisant des sources diverses (Consularia Italica, Cassiodore, auteurs grecs). Ils pensent, arguments à l'appui, qu'il pourrait s'agir des Chroniques perdues de l'archevêque de Ravenne Maximien (546/7-556), un proche de Justinien. Le commentaire est suivi par cinq annexes. L'une d'entre elles contient un texte inédit de Giovanni de Matociis (début du 14e siècle) sur le procès et la mort de Boèce.

 

 

Source : Les Belles Lettres