
Anna Heller, L'âge d'or des bienfaiteurs. Titres honorifiques et sociétés civiques dans l'Asie Mineure d'époque romaine (Ier s. av. J.-C. - IIIe s. apr. J.-C.), Genève, 2020.
Éditeur : Droz
Collection : Hautes Etudes du monde gréco-romain
307 pages
ISBN : 978-2-600-05746-2
46 €
À l’époque impériale, les inscriptions gravées sur les bases de statues,  dans le contexte institutionnel des honneurs civiques, définissent  parfois l’individu honoré par des qualificatifs élogieux qui, ajoutés à  son nom, prennent une valeur officielle. Ces titres honorifiques,  d’origine et de nature variées (« bienfaiteur », « fondateur »,  philopatris, philosebastos, « fils de la cité »…), distinguent alors  leurs détenteurs de ceux qui en sont dépourvus et participent à  construire ou refléter les hiérarchies sociales. Ils expriment les  valeurs qui fondent les sociétés civiques sous l’Empire romain,  largement façonnées par la pratique de l’évergétisme. Cet ouvrage propose une étude de l’histoire et du fonctionnement de  cette modalité particulière du discours d’éloge. Se fondant sur le  dépouillement systématique de quelque 30 000 inscriptions d’Asie  Mineure, il développe une approche quantitative visant à établir la  distribution chronologique, typologique et géographique des titres  honorifiques, tout en éclairant leurs procédures d’attribution et leurs  contextes d’usage. L’institution des titres apparaît à la fois comme un  puissant vecteur de l’unification culturelle du monde grec – un  processus entamé à l’époque hellénistique mais véritablement achevé sous  la domination romaine – et comme un moyen d’expression des identités  locales, dans un monde où les communautés continuent d’affirmer leur  attachement aux traditions civiques.
Source : Droz
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