Archives du séminaire "Pensée et modes de pensée à Rome" (2007-2008)
NB : Les actes du séminaire ont été publiés dans l'ouvrage de R. Alexandre, C. Guérin, M. Jacotot (éd.), Rubor et Pudor. Vivre et penser la honte dans la Rome ancienne, Paris, Editions Rue d'Ulm, 2012.
Cliquez sur l'élément que vous souhaitez afficher :
- Une présentation du thème abordé en 2007-08 : la honte.
- Le programme des huit séances de l'année.
Thème de 2007-2008 : la honte.
Différentes pistes de recherche peuvent être dessinées :
1. La honte est-elle à Rome un objet véritablement homogène ? La honte théorisée par les philosophes, représentée par les poètes et ressentie par le simple citoyen est-elle identique dans chacun des cas, ou y a-t-il lieu d’opérer des distinctions entre ces diverses manifestations ?
2. Il est à remarquer, en outre, qu’il n’y a pas en latin de terme absolument identique à celui de « honte », et que la notion telle que nous l’entendons se trouve éclatée en différentes unités lexicales (pudor principalement, mais aussi dedecus, infamia, probrum…). Une étude onomasiologique est donc indispensable, afin de déterminer s’il est ou non légitime de considérer que ce que les modernes appellent la honte correspond à une réalité romaine unique. Si ce n’est pas le cas, peut-on constituer ces différentes réalités en objet unique, ou doit-on préserver la diversité de ces éléments ?
3. E. R. Dodds, dans sa distinction des cultures de la honte et des cultures de la culpabilité (The Greeks and the Irrational, 1951) soulève un problème qui traverse en fait la notion même de honte : celui de l’intériorité. La honte est-elle à Rome un fait social extériorisé, qui repose dans le regard de l’autre sur soi ? Ou représente-t-elle un phénomène éthique intériorisé (la honte de soi) ? Les deux ont pu coexister, voire se succéder.
4. Enfin, la honte est fréquemment pensée comme une réalité négative, un sentiment désagréable, s'accompagnant d'une gêne physique. Mais elle recèle également un aspect positif, celui de la retenue (que dénote d'ailleurs le terme de pudor) et de l'intériorisation de la contrainte sociale. Nous aurons à examiner comment la honte a pu être également pensée comme un phénomène positif, préservant, par exemple de l'audacia.
Programme du séminaire pour 2007-2008 :
30 novembre 2007 :
Introduction.
M. Jean-François Thomas (Montpellier III) : La lexicalisation de l'idée de honte en latin.
14 décembre 2007 :
Mme Florence Dupont (Paris VII) : La "honte" de l'orateur (à partir des œuvres rhétoriques de Cicéron notamment).
11 janvier 2008 :
Mme Jacqueline Dangel (Paris IV) : Infamis amor dans l'élégie romaine ou l'émergence d'une 'conscience' littéraire : poiétique d'une pensée 'métaphorisée'.
15 février 2008 :
M. Jacques Elfassi (Metz) : De la honte classique à la honte chrétienne ? Quelques réflexions d'après l'oeuvre d'Isidore de Séville.
Mme Annette Ruelle (FUSL - Bruxelles) : Les pratiques collectives de l'infamie à Rome :
entre droit romain et culte païen
13 juin 2008 :
M. Stéphane Benoist (Lille III) : Honte au mauvais prince, ou la construction d'un discours en miroir.
Programmes et affiches en pdf
Téléchargez le programme complet du séminaire en pdf.
Téléchargez le programme complet du séminaire en pdf (sous forme de "flyer").
< Précédent | Suivant > |
---|