L'école : transmettre et façonner le savoir
Date limite : 15 décembre 2025
Dans le cadre de la journée d'étude doctorale de l'unité Saprat (EPHE - PSL), nous effectuons un appel à communication auprès des doctorants. Cette année, le thème retenu est celui de l'école, envisagée à la fois comme institution, comme mouvement de pensée et comme modalité de transmission du savoir.
Le terme école, du grec σχολή, renvoie depuis l'Antiquité à une réalité complexe à appréhender et riche de sens. Le grec σχολάζω induit l'idée d'épanouissement intellectuel, de loisir, mais également de communauté apprenante. Le terme latin correspondant, schŏla, conserve cette dimension de loisir studieux et désigne tout à la fois le temps que l'on consacre à l'étude et le lieu où l'on enseigne. Au Moyen Âge, cet héritage s'actualise selon des modalités diverses. On y voit émerger de hauts lieux de transmission du savoir, qu'il s'agisse de scriptoria ou d'écoles monastiques qui enseignent un savoir de pointe et assurent la conservation et la diffusion des textes. Dans les territoires de l'Islam, la terminologie de l'école connaît également des variations. À partir du XIe siècle, la madrasa (madāris) s'impose en Orient comme institution d'enseignement supérieur consacrée principalement aux sciences religieuses et juridiques. Dans l'Occident musulman, cette fonction de transmission savante peut aussi être assumée par des structures d'un autre type, comme la zāwiya (zawāyā), liée aux confréries soufies, qui combine formation spirituelle, enseignement, hospitalité et ancrage communautaire – une réalité institutionnelle qui n'est pas sans évoquer, par certains aspects, les formes monastiques du Moyen Âge chrétien.

