Lundi, 28 Octobre 2024 14:07
Pauline Galliker
Amour et poésie : Catulle au prisme de la réception
Lausanne, 8-9 mai 2025
Appel à contributions Date limite : 01.12.24
Colloque organisé sous le patronage de l'ASEA (Association suisse pour l'étude de l'Antiquité), en collaboration avec l'ASLGC (Association suisse de littérature générale et comparée), filiales de l'ASSH (Académie suisse des sciences humaines et sociales) Université de Lausanne, section ASA (archéologie et sciences de l'Antiquité) – latin, centre CIEL (Centre interdisciplinaire d'étude des littératures), Faculté des lettres
Pour étudier la réception sous l'angle de la définition de voix poétiques et de figures d'auteur, le cas du poète latin Catulle est certainement parmi les plus emblématiques. Réapparu dans l'enthousiasme recréateur de la Renaissance, il s'invite ensuite dans les salons, se mue en poète romantique, se prête enfin aux expérimentations littéraires et aux réflexions sur le genre. Lui-même marqué par la réception de modèles grecs (en particulier Sappho et Callimaque), il a déjà à Rome une position charnière dans les traditions de l'élégie, de la lyrique, de l'épigramme, entre autres, qui se renouvellent après lui et par rapport à lui, notamment en matière de poésie d'amour.
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Dimanche, 27 Octobre 2024 14:02
Sabine Luciani
Impossible consolation ?
Paradoxes, limites et échecs d'une notion en débat de l'Antiquité à nos jours
Appel à contributions Date limite : 15 janvier 2025
Face aux fléaux en tous genres qui ont coutume de s'abattre sur le genre humain, les Grecs et Romains faisaient volontiers appel aux méthodes des orateurs et aux arguments des philosophes. Pour soulager les affligés, les Anciens se fiaient aux vertus curatives du logos, prodigué par une parole amicale. Avec l'invention du christianisme, la religion s'est appropriée cette mission en recyclant les méthodes anciennes par la perspective d'un au-delà rédempteur. C'est ainsi que de l'Antiquité grecque au XVIIe siècle s'est progressivement forgé un arsenal discursif qui a alimenté une littérature visant « à dissiper ou du moins à modérer, autant que possible, le chagrin suscité par les événements malheureux ou considérés comme malheureux selon l'opinion courante (décès, maladie, exil, vieillesse etc.) en aidant la personne consolée à retrouver la tranquillité de l'âme » (Pernot 2000, 261). Cependant, le terme consolation a perdu en chemin une partie de son ancrage logico-discursif : l'acte de consoler n'est plus désormais associé à un certain type de discours, régi par des normes oratoires. Si la consolation occupe encore une place importante dans nos pratiques sociales, non seulement ses liens originels avec la rhétorique, jugée contraire à la sincérité, se sont fortement distendus (Martin-Ulrich 2017), mais elle est sortie du champ de la philosophie contemporaine, qui en dénonce les illusions ou la complaisance (Foessel 2015, 10-11 ; Delecroix 2020, 67-82). Quant à la religion, elle a pour ainsi dire perdu à son tour « le monopole de la consolation » (Delecroix 2020, 221). De fait, ce n'est peut-être pas seulement la rhétorique consolatoire qui est obsolète mais ses fondements mêmes. Dans une société laïque, « matérialiste » et individualiste, le processus de consolation, qui reposait traditionnellement sur des valeurs transcendantes et collectives, est à la peine. Face à la perte, que reste-t-il d'autre que la révolte ou le divertissement ?
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Mardi, 15 Octobre 2024 08:04
Samuel Tursin
Lexique et langues anciennes
Appel à contributions Date limite : 31.03.2025
Le troisième numéro de la Revue de pédagogie des langues anciennes comportera un dossier thématique intitulé « Lexique & langues anciennes ». Il est également possible de proposer des contributions sur d'autres sujets qui prendront place dans une section intitulée Varia. Présentation du thème principal de ce numéro : Dans l'apprentissage et l'entretien du lexique en langues anciennes, on distingue essentiellement deux optiques : d'une part le vocabulaire « culturel » , comme celui de la maison, qui répond à la curiosité des élèves (domus, culina, tablinum) ; d'autre part le vocabulaire « d'usage fréquent », celui que le lecteur, qu'il soit collégien, lycéen ou étudiant, rencontre le plus souvent dans les textes antiques (ago, dies, saevus), y compris les mots outils (conjonctions de coordination, adverbes…). Or, dans la plupart des séquences proposées en cours de langues anciennes par les manuels ou les ressources en ligne, les activités consacrées à l'acquisition et à la maîtrise du lexique sont peu nombreuses. En effet, elles se limitent souvent à des listes de mots liées aux textes d'étude ou au thème du chapitre. Elles n'ont ainsi de valeur que pour l'étude ponctuelle d'un texte, sans démarche d'apprentissage raisonnée et sur le long terme. De ce fait, les élèves ont beaucoup de mal à retenir des mots qu'ils ne rencontrent plus dans les séances suivantes alors que pour les langues secondes le nombre de rencontres pour acquérir un mot est de l'ordre de 6 à 20 fois, et ce, dans des contextes d'utilisation différents . En fait, l'étendue du lexique et le caractère chronophage de son acquisition en font le parent pauvre de l'enseignement, alors qu'il constitue l'un des piliers d'un enseignement linguistique global.
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Lundi, 14 Octobre 2024 08:02
Jérôme Lagouanère
Gouverner les âmes et les corps
Appel à contributions pour le numéro thématique des Cahiers d'Études du Religieux. Recherches Interdisciplinaires (CER.RI) à paraître en juillet 2025
Appel à contributions Date limite : 1er mars 2025
Le concept de gouvernementalité, élaboré tout au long de ses cours au Collège de France depuis ses Leçons sur la volonté de savoir en 1970-1971 jusqu'au Gouvernement de soi et des autres II : Le Courage de la vérité en 1983-1984, sans compter ses ouvrages Surveiller ou punir ou Histoire de la sexualité, constitue un des grands apports conceptuels de la pensée de Michel Foucault. Or, de nombreux travaux, parmi lesquels ceux de Michel Senellart ou, plus récemment, d'Agustín Colombo, mais aussi la consultation du Fonds Foucault à présent disponible à la BnF, permettent aujourd'hui de comprendre ce que ce concept doit à la lecture assidue menée par Michel Foucault des écrits chrétiens, aussi bien de l'Antiquité et du Moyen Âge que de la Contre-Réforme.
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Samedi, 28 Septembre 2024 08:02
Sarah Gaucher
Le texte de l'autre
Dialogue interdisciplinaire autour de l'intertextualité et du discours rapporté
Appel à contributions Date limite : 15/11/2024
« Il y a plus affaire à interpreter les interpretations qu'à interpreter les choses, et plus de livres sur les livres que sur autre subject : nous ne faisons que nous entregloser » (Montaigne, Essais, 1592, III.13) Si le concept d'intertextualité s'est structuré et outillé au long du XXe siècle, dans la lignée des travaux fondateurs d'auteurs comme Bakthine, Kristeva ou Barthes (Limat-Letellier, 2019), il ne faut point oublier que toute une tradition scolastique, universitaire et littéraire consiste à commenter, interpréter et citer d'autres ouvrages antérieurs pour produire un nouveau discours. Cette « entreglose », pour reprendre la citation de Montaigne que nous commentons à notre tour, compose la fondation de réflexions nouvelles, qui seront à leur tour éventuellement glosées. Pour construire ce nouveau discours, il faut instaurer entre les textes une relation de parenté ou de dialogue, de quelque façon que ce soit. C'est à ce phénomène de parenté que nous souhaitons nous intéresser lors de ce colloque qui vise à réunir historien·nes, littéraires, codicologues, linguistes et humanistes numériques.
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