J.-L. Charlet (éd.), Claudien. Œuvres. Tome IV, Petits poèmes, Paris, 2018.
Éditeur : Les Belles Lettres
Collection : Guillaume Budé, série latine
448 pages
ISBN : 9782251014814
55 €
Après un premier volume consacré à l'épopée mythologique de Claudien (Le Rapt de Proserpine) et deux volumes regroupant ses grands poèmes politiques de 395 à 404), ce quatrième et dernier volume assemble ce que la tradition a appelé Carmina minora, poèmes petits par la taille, mais riches et variés par leurs thématiques et leurs formes littéraires, qui montrent d'autres facettes du génie de Claudien : poèmes à connotation politique pour chanter Sérène, nièce et fille adoptive de Théodose, épouse de Stilicon (avec le premier panégyrique latin décliné au féminin !), épigrammes qui saisissent la vie dans ses aspects les plus divers, épîtres poétiques, célébrations des merveilles de la Nature (le porc-épic, la langouste, la torpille, le Phénix ; l'aimant et un cristal contenant une goutte d'eau ; le miracle des eaux : la source Aponus, le Nil), un épithalame, un épyllion inachevé (la Gigantomachie).
L'introduction démêle l'écheveau d'une tradition manuscrite spécifique et complexe, en prenant en compte de nouveaux témoins. Cet examen à nouveaux frais a permis de rendre à Claudien huit poèmes dont certains confirment et son paganisme culturel. Elle retrace aussi la réception de cette œuvre exceptionnelle, de l'Antiquité tardive jusqu'à deux créations littéraires, l'une théâtrale, l'autre romanesque, au XXe siècle, sans oublier certaines lectures politiques (allégoriques) surprenantes sous la Révolution française au XIXe siècle.
Ces quatre volumes visent à donner au lecteur érudit un texte latin scientifiquement fiable et au lecteur non latiniste (historien, philosophe, linguiste… ou tout simplement honnête homme) une traduction rythmée, fidèle au contenu du texte latin, mais aussi, dans la mesure du possible, aux cadences du poète, avec une annotation critique, historique, politique, linguistique et littéraire qui aide à comprendre toutes les richesses de cette dernière grande fresque poétique de la Rome traditionnelle qu'on appelait alors Roma aeterna.
Source : Les Belles Lettres
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